Vous venez d'être maman et vous vous sentez triste, coupable, irritable ? Vous avez peur de ne pas être à la hauteur ?
C'est peut-être la dépression post-partum...
...A ne pas confondre avec le baby-blues, il peut y avoir plusieurs raisons qui expliquent la dépression post-partum. Elle peut se manifester par différents symptômes (fatigue intense, anxiété, irritabilité, tristesse, manque d'estime de soi...).
Il s'agit souvent d'une peur de la maman de ne pas être à la hauteur, d'un sentiment de culpabilité par rapport à la mère qu'elle souhaiterait être et la façon dont elle se perçoit. Un sentiment de honte est très souvent présent et le poids de l'image de la mère spontanément épanouie après la naissance d'un enfant ne l'aide pas à prendre de la distance par rapport à ce schéma (de mère idéale).
L'hypnose peut aider les mamans (et les papas) à vivre une maternité (paternité) sereine et apaisée en déconstruisant les pensées limitantes mais également en travaillant sur l'anxiété et l'estime de soi.
Dans cet article, après avoir évoqué la différence entre le baby-blues et la dépression post-partum, nous parlerons des causes et des symptômes de la dépression post-partum.
Ensuite, nous verrons pourquoi la dépression post-partum est souvent liée à la peur de ne pas être une « bonne maman » et en quoi l'hypnose peut aider à sortir de cette dépression.
Quelle est la différence entre baby-blues et dépression post-partum ?
Il est important de différencier le baby blues de la dépression post-partum car l'amalgame a souvent lieu et peut créer de la confusion en mettant un début de dépression post-partum sur le compte d'un baby blues, qui lui est plus fréquent (il peut affecter jusqu'à 80% des femmes) mais passager puisque qu’il ne dure que de quelques heures à 15 jours.
La plupart du temps les symptômes s'estompent d'eux-mêmes sans aucune intervention particulière.
Il survient dans les premiers jours qui suivent l'accouchement. On observe chez la maman de l'irritabilité, de l'anxiété, de la vulnérabilité et des sautes d'humeur.
Si le baby blues est très répandu, il dure relativement peu de temps et disparaît spontanément dans la plupart des cas. Il en est tout autre pour la dépression post-partum. Une attention particulière doit donc être portée à la mère qui vient d'avoir un bébé si ces symptômes persistent. A noter : la dépression post-partum peut apparaître un peu plus tardivement que le baby blues.
Quelles sont les causes de la dépression post-partum ?
Il est impossible de connaître précisément ce qui amène une femme à la dépression post-partum car il existe plusieurs facteurs : physiques, hormonaux, sociaux, psychologiques, affectifs, obstétricaux (en fonction de comment s'est passé l'accouchement), le deuil de l'enfant à naître.Tous sont susceptibles de jouer un rôle dans le déclenchement de la maladie.
Bien que les modifications hormonales soient considérables après la naissance, aucune étude n'est parvenue à relier ces modifications à l'apparition de la dépression.
Par ailleurs dans la mesure où il est établi que les mères adoptives et même les pères peuvent aussi souffrir d'une dépression post-partum, le bouleversement hormonal ne saurait justifier à lui seul l'apparition d'une dépression post-partum.
Quels sont les symptômes de la dépression post-partum ?
Ils peuvent être nombreux et souvent la maman qui souffre de dépression post-partum va vouloir minimiser, voire masquer ces symptômes :
- Fatigue qui confine à l'épuisement (plus qu'une simple fatigue normale après un accouchement) ;
- Humeur dépressive, tristesse, pleurs répétés et souvent cachés (comme si il y avait de honte) ;
- Signes de fébrilité et d'hyperactivité, troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie) ;
- Forte irritabilité ou colères disproportionnées et/ou répétées ;
- Anxiété constante pouvant aller jusqu'à la crise d'angoisse ;
- Impression de ne pas parvenir à aimer son bébé ou au contraire le fait de l'aimer peut se révéler une véritable souffrance ;
- Sentiment excessif de culpabilité ou d'inutilité, impression de ne pas être capable de s'occuper de son bébé ou que les autres mamans « savent faire » ;
- Pensées morbides ou suicidaires récurrentes, phobies d'impulsion : peur de commettre un acte agressif ou moralement condamnable peuvent faire partie des symptômes ;
- Diminution de la concentration, incapacité à avoir les idées claires ;
- Anhédonie : la maman ne s'intéresse plus ou ne prend plus de plaisir aux activités qu'elle trouvait agréables avant ;
- Modification du poids et de l'appétit ou parfois uniquement des symptômes physiques (par exemple des maux de dos) ;
Il va de soi que chaque maman qui souffre de dépression post-partum n'éprouve pas chacun de ces symptômes mais de l'un ou plusieurs d'entre eux de façon plus ou moins prononcée.
La dépression post-partum : peur de ne pas être une « bonne maman »?
Souvent la mère souffrant de dépression post-partum éprouve de la honte à évoquer son mal-être, surtout lorsque l'enfant se porte bien et que rien dans son environnement social ou professionnel ne laisse présager un tel désarroi.
Souvent la mère n'ose pas se plaindre car elle considère qu'elle a tout pour être heureuse et qu'il est normal d'être fatiguée et de s'inquiéter pour son bébé, même si elle pleure.
Si ce n'est pas la mère elle-même qui s'impose ce raisonnement, c'est parfois l'entourage qui ne comprend pas ses appels à l'aide et qui avance les mêmes arguments, sûr de son fait, parfois même surpris de la réaction de la jeune mère. Croyant bien faire, il arrive que l'entourage insiste sur les qualités sans faille de la jeune maman qui a toujours su traverser les difficultés en lui disant qu'elle est forte et qu'elle va y arriver, ce qui maintient la maman dans le déni.
Aussi, craignant le jugement de son entourage, se sentant honteuse, voire coupable, la femme souffrant de dépression post-partum cache souvent son mal-être ce qui rend le diagnostic plus compliqué et/ou tardif.
Souvent ces femmes se disent incompétentes, surtout en ce qui a trait à leur rôle de mère et parlent de leur incapacité à faire face à la situation ou de leur crainte d'être considérées comme des « mauvaises mères ». Elles se comparent parfois à d'autres femmes qui viennent d'avoir un enfant ou à d'autres membres de leur famille, ce qui accroît leur sentiment d'incompétence. Certaines mères se sentent tout simplement incapables de divulguer leur état psychologique et préfèrent communiquer leur détresse en insistant sur des symptômes d'ordre physique comme des maux d'estomac, de tête ou de dos. D'autres se préoccupent de la santé du bébé et consultent à maintes reprises le médecin ou l'infirmière de la PMI même si on lui affirme que le bébé est en bonne santé.
Bien entendu, une grossesse et/ou un accouchement difficiles dont la maman peine à se remettre, des problèmes de santé chez le bébé, source de préoccupations et de fatigue, ou la perte de l'enfant peuvent également conduire à une dépression post-partum.
Comment l'Hypnose peut aider à sortir de la dépression post-partum ?
Même si en parallèle un suivi médical est souvent nécessaire, l'hypnose peut aider la maman qui souffre de dépression post-partum à vivre une maternité beaucoup plus sereine et apaisée en travaillant sur l'estime de soi et l'anxiété.
Elle peut aider à couper le lien avec cette image de maternité parfaite, cette image qui la fait souffrir puisqu'elle l'empêche d'accepter que les choses soient différentes de ce qu'elle avait espéré.
L'hypnose peut également l'aider à apaiser ses inquiétudes vis à vis de son enfant ou bien faire le deuil de l'enfant à naître.
Soulignons que la dépression post-partum n'épargne pas non plus les papas. En effet, même si elle est beaucoup plus rare, certains pères se trouvent déstabilisés après la naissance de l'enfant, voire désemparés. L'hypnose peut également les aider à trouver leur place en tant que père.